RICHARD WIDMARK (1914/2008)

Richard Widmark qui vient de disparaître était un des dernier grands acteurs des années 40/50 encore en vie.
Il n’apparaissait plus au cinéma, son dernier film marquant “Crime dans l’Orient-Express” datant de la fin des années 70.
On se souviendra surtout de lui à travers son fulgurant début, lorsque, pour le film d’Hathaway Kiss of death il incarna le tueur implacable Tony Udo qui précipitait une pauvre infirme âgée dans la chaise roulant à travers un escalier où elle allait s’écraser ! Rare pour l’époque ! Mais en dehors de cet acte cruel, hors du commun, Widmark se fit remarquer par son ricanement durant son geste. C’est ce ricanement qui le rendit à jamais célèbre et qui lui valut nombre de rôles de méchants commeNevada, la ville abandonnée aux côtés du digne Gregory Peck.Un de ses films les plus marquants fut Les Forbans de la nuit où il poursuivait une quête désespérée du pouvoir et de l’argent dans le milieu du ring pour finir traquépar tous, abandonné de tous dans une scène finale mémorable.Durant les années 50, Widmark fut un incontournable héros (ou plutôt souvent antihéros de western surtout avec The Law and Jack Wade où il en faisait voir de toutes les couleurs à ce pauvre Robert Taylor qui avait eu le tort de le sortir de prison ! Mais, avec l’âge, Widmark allait se bonifier cinématographiquement versant peu à peu dans la peau des “bons” comme pour The Last Wagon ou bien encore Warlock où il échappait au banditisme pour devenir... sheriff !

On le vit aussi sauver la belle Jane Greer égarée dans la jungle amazonienne et poursuivie par de méchants nazis...Plus humain encore, il le fut avec son personnage de Madigan (Police sur la ville) oùil expirait, victime du devoir. Le personnage marqua et émut tant qu’une série futlancée en 1972/73, portant ce titre de “Madigan”. Enfin, il convient de ne pas oublier cette particularité : The Secret ways qui date de 1961 qu’il produisit et dont il fut la vedette de ce film qui est une violente diatribe contre le communisme, Widmark étant alors connu pour ses sentiments anti-rouges très marqué à cette époque, il est vrai, de pleine guerre froide ! Dans ce film on y trouvait également Howard Vernon en fonctionnaire communiste aussi tatillon que borné dans cette histoire de transit à travers le rideau de fer qui porta , en France, le titre de distribution : Le dernier passage.
Avec Richard Widmark, disparaît un de nos acteurs préférés de cette glorieuse époque.

A suivre... N.M.


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     L'ARTICLE DE LA SEMAINE

CABLE ET SATELLITE   INVITES DU MOIS : LES RATS

Alors que Paris nous annonce une opération de destruction massive des rats, le Câble et le Satellite nous "offre" deux productions bien dans l'air du temps :
RATS  de Tibor Takacs ressuscite la belle époque des années 70 où régnaient en maître BEN et WILLARD ou encore les rats géants de SOUDAIN LES MONSTRES... mais se rapproche plutôt de cette petite production des années 80 qu' était LA MALEDICTION DES RATS où une joyeuse bande d'étudiants insouciants défonçaient les portes d'un laboratoire sur les recherches animales pour en délivrer les malheureux cobayes ... rats y compris, à leurs risques et périls...
Ici, c'est un hopital psychiatrique privé qui sert de décor à d'étanges expériences qu'une journaliste intrépide tente de découvrir en se faisant passer pour une cinglée dépressive avec traitement à la clef : piqûres, liens, cellule capitonnée etc...
L'ambiance est bien rendue et les effets "gore" bienvenus et toujours démentis par les gardiens qui les mettent sur le compte de délires paranoiaques des patients ! Les rats cannibales affamés sont bien épouvantables surtout par leur nombre ce qui fait que cette production NU IMAGE est des plus correctes, un peu dans la mouvance de leur série parallèle des "SHARK ATTACK" mais on attendait franchement mieux d'un Tibor Takak qui avait tout de même raflé un prix au festival d'Avoriaz avec "LECTURES DIABOLIQUES" et qui n'est plus guère maintenant qu'un honnête faiseur

RATS 2 - L'INVASION FINALE

C'est rare qu'une suite soit meilleure que l'original mais tel est bien ici le cas avec un RATS 2 qui bénéficie d'un budget plus important et d'un réalisme inattendu bien orchestré par le réalisateur allemand Jörg Lüdorf.
Il convient de signaler que les rongeurs sont là massivement habilement multipliés par les effets numériques, une véritable armée en marche que rien ne semble devoir arrêter !
Il est vrai, aussi que la ville de Franfort offre un décor très adéquat et que l'oeuvre se situe plus au niveau du film catastrophe que du simple produit d'horreur traditionnel. Les rats sont certes épouvantables mais leur démarche demeure plausible, c'est celle de la simple survie...La lutte est menée tambour battant et l'action ne faiblit jamais si même elle utilise toutes les ficelles habituelles du genre, se terminant en apothose dans des souterrains fétides qu'une image grisâtre rend encore plus effrayante.

Une réussite réaliste dans le genre. Même le chroniqueur de l'hebdo Tele Câble Sat qui voue d'habitude une haine et un mépris systématiques envers ce genre de telefilms (pourtant distrayants et sans prétention) salue les qualités de l'oeuvre.C'est peu dire !

N.M.

Chaque semaine, sur ce site, à partir de début Septembre avec quelques préludes en Juillet-Août, vous trouverez l'analyse d'un GIALLO parmi les plus rares et les plus nébuleux ! Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, cela démarre par l'un de ceux qui ne sont pas officiellement considérés comme tels mais qui demeure pourtant comme le précurseur indiscutable du genre... Un film francais !!!

 JEAN  DELANNOY
                  Réalisateur récemment décédé à 100 ans fut l'un des fleurons du  cinéma français duant plusieurs
décennies. (On lui doit, entre autres : 1946 -La symphonie pastorale 1952 - La minute de vérité 1955 - Chiens perdus sans collier (ces deux derniers avec Jean Gabin) 1956 - Notre-Dame de Paris avec une Gina Lollobrigida resplendissante -1957 - Maigret tend un piège (dont il est question ici) Jean Delannoy travaillera jusuqu'en 1995, sa fin de carrière se tournant vers le film de croyance catholique dont il se fit alors la spécialité. Et parmi toute son oeuvre, importante et variée, il réalisa, sans jamais s'en douter alors, ce qui peut être considéré comme l'un des premiers Giallos de l'histoire du cinéma.!

 MAIGRET  TEND  UN  PIEGE
Grosse machinerie commerciale (mais de tr ès haute qualité), MAIGRET TEND UN PIEGE s'entoure, cès le départ des valeurs les plus sûres de l'époque : un scénario béton signé tiré de Georges Simenon, un  Gabin ressuscité par "Touchez pas au grisbi", et alors en pleine gloire,   des dialogues signés Audiard et une quirielle d'interprètes du plus haut niveau dont Annie Girardot et Jean Desailly dont ce fut sans doute le rôle le plus marquant.
Co-production avec l'Italie, ce film, dès la première séquence, en préfigure une scène des giallos à venir : Dans la nuit, dans un décor inquiétant d'arcades voûtées, surgit, en gros plan, une main gantée puis, de dos, un personnage chiffé d'un chapeau , invisible quant à son visage... l'assassin à l'arme blanche qui décime les prostituées oeuvrant dans le quartier de la rue des Rosiers... assassin que l'on voit ensuite s'enfuir, en plan large, avec la tenue légendaire que réinventera Mario Bava pour "Six femmes pour l'assassin" : ample manteau noir, chapeau noir et fuite précipitée, de dos, bien évidemment... Nous n'en sommes pas encore à la musique de Morricone et cette séquence est couverte par une chanson plus en rapport avec cette époque.
S'il ne s'agissait que de cette séquence, nous serions tentés de parler de hasard... Mais la suite, toute la trame du film correspond trop aux Giallos à venir pour que la coincidence ne s'installe définitivement... Les meurtres à l'arme blanche perdurent (l'un d'entre eux est même très réaliste montrant une victime poignardée de nombreux coups de couteau, en ombre portée alors que les suivants sont juste évoqués lors de l'enquête.
Quant au mobile de l'assassin, il demeure lié au traumatisme d'enfance (Thème cher au Giallo, cette histoire ayant très bien pu être mise en images par un Dario Argento à grands renforts d'effets choc et d'univers musical) ... Mais ici, le film est entièrement construit sur le personnage de Maigret, pour un Gabin excellent certes mais omniprésent dont on prolonge même jusque dans sa vie de couple ! Un Gabin qui se la joue un peu à La Colombo, copain-copain avec le
suspect, au début, pour mieux recueillir ses confidences, pour mieux lui asséner le coup de grâce par la suite !
Mais la trame duGiallo reste néanmoins sans cesse présente : Le tueur est un névrosé impuissant qui n'est jamais parvenu à sortir de l'enfance, châtré intellectuellement par une mère abusive et qui a certes tous les talents, artistiques,mais pas celui de satisfaire son épouse, la pourtant bien séduisante Annie Girardot ! Un univers trouble assez peu usité en ces sages années 50, la présence constante de l'arme blanche, renforcée par le lieu principal du drame : une boucherie (avec tout son attirail destiné à découper !) et une très belle séquence finale très "schyzo"... finissent de livrer le film au genre qui deviendra une spécialité itaienne, la décade à venir.
A signaler, enfin, l'excellence de tous les comédiens et comédiennes : Jean Desailly, criant de vérité dans son rôle, Une
Annie Girardot émouvante, un Lino Ventura en filic obtu, Un Jean Tissier nonchalant comme à son habitude, une Paulette Dubost pathétique devant son agression et le jeu malin d'un comédien hélas bien oublié de nos jours : Alfred Adam... Les très grandes heures d'un cinéma français et... Un Giallo précurseur !

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LOS MIL OJOS  DEL ASESINO  (The thousand eyes  of the  killer) 1974

Il s'agit cette fois encore d'un "Giallo" bien particulier que nous allons  commenter...en ce sens que ce film n'est pas un
Giallo mais un simple polar d'ailleurs bien réussi mais complètement éloigné du genre si l'on se cantonne dans la pure définition du Giallo. Mais comme il a été adopté comme Giallo dans à peu près tous les ouvrages sérieux consacrés à ce genre, son affiliation devient désormais pratiquement impossible à résilier !
Plusieurs raisons à cela : la présence d'Anthony STEFFEN, vedette incontestée du Bis italien des '70"(principalement dans le Western Spaghetti)  et  déjà en tête d'affiche de deux giallos qui  eux sont de pure souche : SETTE SCIALLI DI SETA GIALLA (1972) de Sergio Pastore où il jouait le rôle d'un aveugle néanmoins enquêteur et LA NOTTE CHE EVELYN USCI DALLA TOMBA, plutôt orienté vers le fantastique mais baignant dans une authentique ambiance de Giallo et ensuite ce titre bizarre "LES MILLE YEUX DE L'ASSASSIN" -traduit en français- qui intrigue certe en diable mais qui ne reflète en rien l'univers du film qui n'est autre qu'un polar pur et dur axé sur le trafic de drogue !, enquête que l'on aurait aussi bien vue menée par un Maurizio Merli, un Franco Nero ou un Vincent Gardenia... Seul un meurtre par étranglement, dans une voiture, de la part d'un assassin caché dans le siège arrière se rappelle au genre mais plutôt aux belles années des Krimis allemands qui adoraient ce genre d'exécution spectaculaire !
Et où le film trahit sa véritable nature, c'est dès le générique qui se déroule sur une suite de plans subjectifs d'une voiture de police traversant les rues d'une ville tout comme le faisaient alors Umberto Lenzi, Mario Caiano ou Sergio Martino.  La suite réserve une enquête musclée où Steffen, qui personnifie l'Inspecteur Lawrence, se montre un flic aussi irrascible qu'expéditif bien en phase avec le titre italien du film : QUEL FICCANASO DEL'ISPETTORE LAWRENCE. Dans ce film qui nous transporte de Lisbonne à Londres, c'est une chasse aux trafiquants de drogue à laquelle nous assistons dans une histoire où l'on se poursuit sans cesse, Lawrence ne cessant d'être pourchassé que ce soit à pied ou en voiture avec une constance obsessionnelle envers les clefs de contact ou manquantes ou ne fonctionnant pas au quart de tour, ceci dans une série de scènes un peu répétives mais non dénuées d'action, Steffen utilisant le sport de combat avec aisance lorsque ce n'est pas le karaté ! Ce qui est très loin de l'univers feutré du Giallo, il faut bien enconvenir !
Quant à la fin, elle se situe dans le déroulement classique de tout policierde série par un gunfight dans de sombres entrepôts qui se transforment en cimetière pour la plupart des combattants avec, cerise sur le gâteau, une bonne empoignade finale sur une péniche (qui recèlait la fameuse drogue !) voyant l'Inspecteur Lawrence trilompher à la manière de son homologue américain ..l'Inspecteur Harry.
Juan Bosh, le réalisateur espagnol livre là un film honorable et suffisamment mouvementé pour retenir l'attention mais en rien un Giallo tel que nous l'entendons.Il s'avèrera par contre plus avisé et bien plus proche du sujet avec LE CALDE LABBRA DEL CARNEFICE dont nous vous parlerons prochainement...

Suivez notre rubrique qui vous entraînera dans l'univers des GIALLOS les plus rares et les plus inconnus !
SPECIAL: GIALLO !!!
EDWIGE FENECH
Qui ne connaît pas cette belle "Italienne", en réalité française puisque née à Bone(Annaba, à  l'époque de l'Algérie française, d'autant plus que, très jeune, elle récolte le titre envié de Miss Côte d'Azur, à Nice.
Déjà d'une beauté renversante, elle ne pouvait qu'intéresser le cinéma qui en fait l'interprète d'une comédie "TOUTES FOLLES DE LUI", vite suivie par un rôle de charmante "tarzanne" pour "SAMOA, FILLE SAUVAGE". S'en suit toute une série de films érotiques, souvent d'origine allemande ou italienne, la plus célèbre étant son interprétation très chaude de "MADAME BOVARY".
Mais, pour les cinéphiles, c'est son incursion dans le domaine du GIALLO italien qui s'avera sa période la plus intéressante, sous l'égide de Mario Bava tout d'abord (L'ILE D'EPOUVANTE) aussi connu sous son titre plus évocateur de "5 FILLES DANS UNE NUIT CHAUDE D'ETE" puis de Sergio Martino (L'ALLIANCE INVISIBLE, L'ETRANGE VICE DE MADAME WARD,IL TUO VIZIO é UNA STANZA CHIUSA E SOLO NO LA CHIAVE) suivis de LES RENDEZ-VOUS DE SATAN (Quelques gouttes de sang sur le corps de Jennifer) ou encore NUDE PER L'ASSASSINO qui demeura inédit en salles, en France.
Si, lors de ces films, Edwige Fenech ne demeurait pas chiche de ses charmes, elle sut montrer que ses qualités  physiques s'accompagnaient d'un réel talent de comédienne, ce qui lui fut rarement, voir jamais, reconnu, à l'époque.
Peut-être, aussi, parce qu'elle abandonna ce genre pour se consacrer presque exclusivement à des sexy-comédies à l'Italienne dont le scénario ne volait pas bien haut et que nous ne regardions uniquement que parce que elle y était présente !
Elle se retira assez vite et se consacra à des activités de production pour la télévision italienne et ce fut une surprise de la retrouver, tout récemment, en vedette invitée, toujours aussi belle dans un très court rôle-hommage dans le film d'horreur HOSTEL II.
Ne manquez donc pas le nouveau MONSTER BIS qui retrace sa carrière, sa filmographie complète, le tout accompagné de documents de cette insouciante époque que furent les années 70.
RORY CALHOUN
Ce n'est que si vous aimez le Western Américain des années 50 et 60 que le nom de Rory Calhoun vous interpellera... Rory Calhoun, c'est tout comme John Wayne, Audie Murphy ou Randolph Scott, un pur cow-boy de cinéma de ces acteurs vraiment spécialisés dans le genre.
Vous apprendrez, avec le fanzine que nous consacrons, que sa jeunesse a bien mal débuté, qu'il était un petit voyou chapardeur qu'un aumonier de prison sut fort heureusement remettre sur le droit chemin.
Pas en vain, car la chance allait lui sourire par le plus grand des hasards... Une rencontre toute fortuite avec Alan Ladd , alors déjà comédien très célèbre à Hollywood qui, impressionné par sa présence, lui conseilla de faire du cinéma. Ainsi débuta t'il dans des petits rôles puis, enfin, quelque chose de plus conséquent, en compagnie de Edward G. Robinson, pour LA MAISON ROUGE, jusqu'à ce que le western, alors très en vogue à l'époque, ne l'aspire jusqu'à en constituer la majorité de sa carrière... LA RIVIERE DES MASSACRES, LE BAR DE LA VENGEANCE, LA HACHE SANGLANTE etc...le firent remarquer dans sa spécialité : la lutte contre les Indiens Apaches, rôle qui fut le sien durant plusieurs films, en particulier dans CHASSE AUX VISAGES PALES, titre on ne peut plus évocateur !
Alors que le western américain s'en allait vers son déclin, dévoré par son rival le western spaghetti, il s'accrocha, interprétant quelques films nostalgiques dont émerge le solide "LES EPERONS NOIRS".
Puis il de consacra à une longue carrière à la télévision avant de devenir l'interprète de films comlètement déjantés dans lesquels il semblait s'amuser comme un petit fou, le plus célèbre étant MOTEL HELL (Nuits de cauchemar), suivi de son rôle de cow-boy complètement foldingue (surnommé Kit Carson !!!) dans la série des ANGEL (l'étudiante bien sage de jour se transformant en pute de luxe, la nuit venue !)
Ne ratez pas ce numéro de MONSTER BIS qui retrace une carrière trop pu connue et qui comporte, outre le western nombre de films d'action ou d'aventures dans une filmographie qui  comporte près de 80 films !
Terrible ! Une nouvelle catastr"off" vient de s'abattre à nouveau sur le monde : La terreur en Off vient de nouveau de frapper ! Cette terreur est apparue dès le début des années 30 avec les films d'horreur interprétés par un certain Boris Karloff, entraînant dans son sillage des émules aussi inquiétants : le Comte Zaroff et ses chasses humaines, Marnoff, le créateur de monstres,puis le sinistre Docteur Orloff inventé par le cinéaste Jesus Franco, sans compter Ogroff et même un certain Gourpanoff qui, en homme invisible, abusait de ces dames, tous ces faits étant minutieusement répertoriés par Alain Schockoff dans sa revue "L'Ecran Fantastique".
Sans compter l'inquiétante voix "OFF" au cinéma, monocorde, inquiètante et invisible  quant à l'évocation de faits passés horribles si ce n'est, encore plus horribles, ceux à venir !
Tout ceci semblait désormais appartenir au passé mais voilà qu'est surgie, au début de cette année, une nouvelle terreur, financière, cette fois, : l'affaire Madoff !
Cet ancien maître-nageur qui aura préféré nager en eaux troubles promettait des placements miracles avec des taux rénumérateur hors normes... Mais comme dans la vie, il n'y a pas de miracle, tout ce bel édifice qui consistait à payer ces fabuleux taux intérêts avec le capital collecté auprès de nouveaux entrants ! Astucieux mais la crise est passée par là... et le bel édifice s'est écroulé, entraînant les prêteurs imprudents dans la fallite. Et le pire c'est que des gens importants s'y sont laissés prendre ! La presse a parlé même de Steven Spielberg... au point que ces avatars pourraient, semble t'il,  retarder la mise en chantier de "Duel 2" et des chapitres 7, 8 et 9 d'Indiana Jones... C'est dire !
Quant à Bernard Madoff, nous venons d'apprendre qu'il vient d'écopper une peine de... 150 ans de prison ! (curieux système américain !) Mais on peut songer que l'astucieux Madoff qui a su subtiliser tant de milliards à autrui trouvera la parage... On peut supposer qu'il a étouffé un peu d'argent pour se faire cryogéniser à sa mort (disons de centenaire) et qu'il se fera ressusciter en l'an 2159, libre et ayant subtilisé un bon nombre d'années de cellule à la justice américaine ! Ce pourrait un des sujets de scénario d'un prochain film qui ne manquera pas d'exister sous peur sur ce personnage hors normes, son personnage étant bien entendu, en ouverture, commenté... en voix "OFF" !
MONSTER BIS : LE POLAR ITALIEN 2 EST ENFIN PARU ! (ANNEES 1970 -1975)

Le Cinéma-Bis Italien, on le sait, a le plus souvent été influencé par les grands succès américains, les genres du moment qui ont cartonné au box-office...On peut voir dans la naissance du Polar Italien de la fin des années 60 et du début des 70 un effort de coller au cinéma policier américain, lui-même en pleine mutation et renouveau avec des oeuvres aussi fortes que "BULLITT" (qui présentait la première poursuite automobile des temps modernes... en 1968 !!!) et surtout le personnage de L'INSPECTEUR HARRY flic perso, aussi atypique  que radical dans sa manière de rétablir l'ordre... influençant les personnages joués par Maurizio Merli ou Luc Merenda par exemple.)
Dès la fin des années 60, certains films italiens tentent de se la faire à l'Américaine, comme le très réussi "Technique d'un meurtre" de Franco Prosperi ou "Rome comme Chicago" de Alberto de Martino, des films violents, nerveux, un tantinet méchants, qui ouvraient la voie à ce que donnera la décade des '70. C'est cette période que traite ce nouveau MONSTER-BIS qui brosse en 105 films le climat novateur, la violence et l'érotisme qui sont au menu de cette production qui, hélas, passa un peu inaperçue en France à l'époque à cause d'une distribution plutôt discrète en regard de ce que fut la vague du Western-Spaghetti, voire du Péplum, auparavant. Ce fut le plus souvent la Vidéo qui nous révélà ce phénomène à travers des sorties abondantes mais présentées avec les moyens du bord : image provenant de copies 35 ayant ayant servi, parfois souffrant d'un recadrage "Pan and Scan" et à la durée souvent raccourcie, non pas pour cause de censure mais tout simplement pour alléger le métrage pour supprimer une bobine, économisant ainsi pellicule et  temps dedoublage si ce n'était aussi pour que l'exploitant ait une séance de plus dans la journée et écouler un peu plus d'esquimaux et de bonbons ! Bref... louons néanmoins la Vidéo qui nous a proprement fait découvrir ce genre que le DVD a continué à faire perdurer avec une meilleure image et même de nombreux inédits en France.
A travers cette filmo 1970-75 vous pourrez, non seulement mesurer l'étendue de cette production mais aussi sa violence latente, ses personnages pittoresques ou machos aujourd'hui pleinement redécouverts... les Tomas Milian,Franco Nero, Maurizio Merli, Luc Merenda, Adolfo Celi, Fabio Testi, Franco Gaspari, Ray Lovelock etc... etc... sans compter les acteurs étrangers conviés à la fête : l'inquiétant Henry Silva, l'imposant Martin Balsam, Raymond Pellegrin, Marcel Bozzuffi - il est vrai tous deux d'origine italienne...et même Lee Van Cleef, entre deux ou trois "Spaghettis" !
Et pour asséner encore un coup plus fort à ce Polar Italien, il y aura l'influence non négligeable du "PARRAIN" de Francis Ford Coppola qui entraîna les productions italiennes à s'engouffrer dans l'univers glauque de la Mafia... Mais la Mafia étant d'origine italienne ne s'agissait-il pas d'un simple et légitime retour aux sources !...

Procurez-vous donc ce fascicule à tirage limité avant qu'il disparaisse  et surveillez la sortie de l'ultime volet du genre qui traitera  des années 1976 au début des années 80 et même quelques rares productions des '90 qui se rattachaient indiscutablement au genre... (avec, une nouvelle fois une filmo de plus de 100 films supplémentaires !)
TERREUR EN OFF



Le Polar Italien relève d'un genre dans les cycles de cinéma populaire des années 70, succédant au film de cape et d'épée, au peplum, à l'espionnage et venant se juxtaposer à deux autres genres continuant à être très vivaces à cette époque : le Westerns spaghetti et Giallo.
Il se différencie du Giallo en ce sens qu'il est plus réaliste, colle à l'actualité et ne cède pas aux sirènes du fantastique et de l'horreur.En fait, c'est un cinéma qui reflète les précoccupations de l'Italie d'alors confrontée au péril tant des Brigades Rouges que d'une recrudescence de la Mafia. Presque uniquement urbain, c'est un cinéma qui a (comme le Giallo avec ses meurtres perpétrés dans une salle de bain) ses codes, en l'occurence une (ou deux !) poursuite échevelée en voiture, l'esprit de vengeance et la dénonciation d'un pouvoir pouvant être corrompu mettant en danger juges ou policier intégres cherchant à dénouer de sombres combines. Cela amène au genre deux directions différentes : la violence, l'action, la vengeance, les fusillades la torture,  ou bien les coups bien tordus se jouant entre le pouvoir politique, la police ou la justice, moins spectaculaires à l'écran mais souvent plus réalistes, plus sombres, parfois même désespérés...
Les deux volumes qui relatent ce type de cinéma couvrent 200 films qui  concernent la période 1970 - 1980 dont certains hélas méconnus malgré leur qualité.
Dans le premier volume (1970 - 1975) se trouve en outre un index de tous les réalisateurs pour l'intégralité de la décade (1970-1980), une vingtaine d'entre eux, les principaux, bénéficiant d'une coutre biographie. Dans le second volume,  1976- 1980) c'est un index des 100 principaux acteurs qui est proposé (pour toute la période 1970-1980) ensemble de comédiens ayant participé au genre parmi lesquels nous nous sommes amusés à distinguer, ce que l'on a  appelé "LE GANG DES 3  M" !  soit  les  3 comédiens qui se sont vraiment voués au genre en nombre de films interprétés, nous avons nommé, par ordre alphabétique : Luc Merenda, Maurizio Merli, Tomas Milian !
Dès maintenant, accrochez vos ceintures, ça déménage et ça flingue dans les rues étroites de Rome, Milan ou Naples, en vous procurant sans tarder ces deux fascicules...

PANORAMA DU POLAR ITALIEN DES ANNEES 70
PAUL NASHY , notre Loup-Garou adoré n‘est plus...

Alors qu’un splendide livre également illustré de documents fabuleux vient de sortir sur Paul Naschy en Espagne, la triste nouvelle tombe, venant ternir la fête que nous nous faisions face à cet ouvrage-hommage envers un personnage exceptionnel dont la carrière, toute entière, a été consacrée au cinéma fantastique, que ce soit en temps qu‘acteur, réalisateur, producteur ou scénariste.
Né en 1934, de son vrai nom Jacinto Molina, adepte, dès son plus jeune âge du body-building, Paul Naschy démarre, sans être le plus souvent crédité, dans le peplum (Hercule contre les Mercenaires) ou le film à grand spectacle (Les 55 Jours de Pekin.)
Mais c’est à travers le fantastique qu’il se fera remarquer, devenant, avec Lon Chaney Junior et Oliver Reed, le plus célèbre Loup-Garou du monde cinématographique à travers le personnage de Waldemar Daninsky atteint de cette malédiction. Le loup-Garou devint sa marque de fabrique à tel point que le fanzine que nous lui avions con-sacré, écrit par Olivier Billiottet, portait comme sous-titre “Paul Naschy : profession : “Loup-Garou” !
Mais homme de cinéma complet, Paul Naschy s’illustrera dans d’autres disciplines comme la réalisation, la production et comme scénariste sans jamais, ou presque, quitter le domaine du fantastique. (Exceptionnellement, on le verra dans quelques films différents comme “Kilma, queen of the Jungle” (1974) ou le curieux “El Franco tirador” (1977) et même en émule de Jack L‘Eventreur en 1971.)
1973 sera l’année d’un de ses meilleurs films : “Le Bossu de la morgue” de Javier Aguirre, suivi, en 1974 d’n Giallo pur et dur : “Red Killer” auprès d’Erika Blanc.
On le retrouvera aussi face à cet autre grand personnage du fantastique que fut Howard Vernon dans “El allido del Diablo“.
Avec la fin des années 80, il apparaît dans des productions en collaboration avec le Japon puis entame une petite traversée du désert bien que toujours populaire dans son pays d’origine, l’Espagne... (Ue bande dessinée lui est même consacrée !)
Et avec les années 2000, sa popularité rebondit et il entame de nouveau une série de fims,, parfois éloignés du Loup-Garou (School Killer) pour revenir aux sources avec “Tomb of the werewolf” en 2004.
Une collection de D.V.D. lui est consacrée et c’est lui-même qui assure la présentation de ses propres films.
Il demeure avec Jesus Franco, le plus bel exemple de percévérence dans le cinéma fantastique espagnol.

RICHARD THORPE : LE MAITRE DU FILM D'AVENTURES

Richard Thorpe, réalisateur américain aura, durant ses 95 ans de vie, oeuvré  sans interruption en tant que metteur en scène jusqu'en 1967, date de son dernier flm.
Son oeuvre est des plus importantes et couvre 5 décades avec une prédilection pour le film d'aventures qu'il entame véritablement à partir des années 30, ayant auparavant oeuvré plutôt dans la comédie, au temps du cinéma muet.
L'aventure, ce sera, entre autres 4 des 6 Tarzan produits par la M.G.M. avec Johnny Weissmuller mais aussi le Polar : "Earl of Chicago",  ou "La Main Noire, ce dernier avec.. Gene Kelly!
Mais ce sera surtout avec les Années 50  qu'il va se faire véritablement connaître du grand public avec plusieur films historiques qui restent des monuments du 7è Art : (Les Chevaliers de la Table ronde, Le prisonnier de Zenda, Invanhoé, Le Prince étudiant, Quentin Durward etc..) où il maîtrise parfaitement les rouages des grands films historiques... Et ce sera souvent en tandem avec Robert Taylor, égérie de la M.G.M. avec lequel il continuera la collaboration avec "Les Aventuriers du Kilimandjaro"...sans pourtant, par la suite bouder "le modernisme" et le Rock en compagnie  d'Elvis  Presley !...
Ce touche-à-tout génial terminera sa carrière avec un Western interprété par Glenn Ford : "Le Pistolero de la Rivière rouge" plus ou moins suite inavouée de "La première balle tue" de Russell Rouse, également interprété par Glenn Ford dans un rôle  quasi similaire, les 2 films étant comparés en fin de fascicule.

 Le Film de Jungle Americain

Il y a plusieurs années, nous vous avons présenté un Spécial FILLES de la JUNGLE qui vous a permis d’admirer toutes ces jolies vamps revêtues de peau de léopard (plus ou moins courtes !) de Dorothy Lamour à Tanya Roberts, soit un demi-siècle de charme et d’exotisme (toujours disponible à ce jour...)
Mais le FILM de JUNGLE AMERICAIN a également présenté plusieurs autres visages, ne serait-ce qu’avec TARZAN, le SERIAL que nous vous conseillons de découvrir, JIM LA JUNGLE, extrapolation très libre de la célèbre Bande Dessinée et, également, tous ces films d’aventures des années 50, 60 et 70 dont personne ne parle jamais et qui, pourtant, recèlent quelques perles rares...
Cest ce que tout nouveau MONSTER BIS va vous faire découvrir dans un fascicule de pas moins de 140 pages, en plusieurs parties :
- Un safari exécuté par notre Ami Pierre Gires, Rédacteur en Chef de la revue créee par Alain Schlockoff, “FANTASTYKA”, véritable source cinématographique (l fut un des Canditats de Mr Cinéma” !) de cette époque oubliée et méconnue dont, avec sa passion et son enthousiasme habituels, il nous convie...
- Un second safari qui débute avec 1950, époque charnière où le film de jungle américain accède enfin aux décors réels en Afrique plutôt qu’aux jungles reconstituées en studio, à...Hollywood dont se régalait Johnny Weissmuller...
Découvrez “La Jungle est mon royaume”, “Course au soleil”, “Quand la jungle s’éveille” et son monstre tueur mystérieux (type “Giallo !)... assassin à découvrir... Mais ce n’est pas trop diffcile, rassurez-vous ! et “La proie nue” l’un des meilleurs films de Chassse à l’Homme jamais vue... etc... etc... autant de films rares que votre serviteur de MONSTER BIS, cinéphile fou, a pu voir à l‘époque et dont il continue de rêver encore, un demi-siècle après...
Le safari est lancé... commandez vite car les réservations sont limitées, comme toujours !

Et, rappelez-vous...(Un cinéphile averti...en vaut deux !)



Son nom a fait trembler bien des écrans dès son apparition, sous les traits du hideux Max Schreck dans la version de Murnau : "NOSFERATU", relayé par Bela Lugosi;
danzs les années 30 puis par le plus connu des "Dracula" à l'écran : CHRISTOPHER LEE dont vous ne trouverez bien sûr pas l'interwiew vampiresque dans ce fascitula pas plus qu'ailleurs car l'acteur a toujours eu une sainte horreur qu'on réduise sa riche carrière à ce seul rôle ! A l'inverse d'un Bela Lugosi qui en fit son fonds de commerce, n'hésitant pas à dormir dans un cercueil pour affirmer son image (et sans doute encouragé par l'Universal à titre publicitaire !) L'acteur, emporté par son rôle finira dans la démence...
Bien d'autres acteurs interprètèrent Dracula à l'écran par la suite (On y vit même Jack Palance, David Niven, Udo Kier, L'inquiétant Klaus Kinski (voir le fascicule que nous lui avons consacré en son temps...) et Frank Langella qui personnifie une approche plus séduisante du mythe du vampire... sentiment que Coppola développera dans sa très belle version de Dracula, en 1992, sous les traits de Gary Oldman..
Comme tous les genres, Dracula connaîtra également un stade parodique (volontaire ou non ! :-Les versions de Al Adamson !-, la plus aboutie étant celle interprétée par Leslie Nielson (qui aurait pu s'appeler "Y a t'il un vampire dans le cercueil ?" !)
Ce fascicule de plus de 130 pages comporte également une filmographie qui regroupe pas moins de 75 films de Dracula, éparpillés un peu partout dans le monde...aboutissant à un "Dracula au Pakistan" (sorti chez Bach Films en D.V.D.) et même un  "Dracula a Istanbulda" datant de 1953, sans oublier les "Dracula" érotiques comme cette curiosité qui existe en une ancienne VHS introubable : "Dracula, ce vieux cochon" !
Et ne soyez pas trop déçus si vousêtes amenés à lire que "Dracula", en fait, n'existe pas... mais qu'il est plus connu, en Roumanie, sous le nom de Vlad Tepes... Il ne mordait pas les gens,celui-c,i mais avait la spécialité d'empaler ses victimes !


DRACULA
LUC MERENDA
A travers les 3 fascicules que nous avons consacré au POLAR ITALIEN, vous avez pu y distinguer quelques acteurs qui se spécialisèrent alors dans le genre (Tomas Milian,
Maurizio Merli, Franco Nero ...et bien d'autres mais aussi LUC MERENDA, acteur énergique, plein de charisme et débordant de vitalité... que nous avons surnommé :
LE FLIC PUR ET DUR du POLAR ITALIEN.
Notre collaborateur Patrick Juillard a réussi à l'approcher et à bénéficier d'une interwiew des plus intéressantes sur cette époque, les réalisateurs et les coulisses de tournages.
Bien entendu, comme dans chacun de nos fascicules, le sommaire se complète d'une filmographie complète, détaillée et commentée.
ET NE RATEZ PAS LES NOMBREUSES REEDITIONS QUE NOUS VENONS D'EFFECTUER SUR DES FASCICULES EPUISES DEPUIS LONGTEMPS !

et n'oubliez pas que ces rééditions sont D'UN TIRAGE TRES LIMITE !
Jean Rollin, le poète du Fantastique n'est plus.

On ne peut que saluer l'œuvre de ce cinéaste qui a toujours fait preuve d'une volonté et d'un courage peu communs à imposer son œuvre, sa vision du fantastique, et ce, contre vents et marées...
Ce même courage qu'il lui a fallu pour lutter, des années durant, contre de graves ennuis de santé répétitifs qui ne l'empêchaient pourtant pas de poursuivre sans relâche ses activités de réalisateur.
Nous pourrons tout de même nous consoler quelque peu de constater qu'il a pu voir achevé son dernier film "Le Masque de la Méduse" et de voir son œuvre régulièrement programmée sur les chaînes du câble dont "La Nuit des Horloges" où il nous contait, en fait, son propre personnage et son face à face avec la Mort.

Grâce à Alain Petit, un de ses principaux fans, nous avions pu l'interviewer avec Marc Boulenger... C'était en 1980 ! et cela aura été le premier fanzine qui lui avait alors été entièrement consacré...Complété et enrichi en 1997 dans notre série "Monster Bis" suivi d'un autre fanzine consacré entièrement à ses actrices dont il nous avait parlé avec ferveur.

Jean Rollin n'était pas seulement un cinéaste, c'était également un écrivain et, nous nous en étions vite rendus compte : également un grand cinéphile. Il aura ouvert en France les portes d'un Fantastique qui n'était alors que très peu présent dans notre cinéma... Un précurseur et un esthète, chacun de ses films, malgré des budgets des plus étroits, nous présentant toujours une image recherchée, des éclairages étudiés, des décors insolites, mettant en valeur l'onirisme et l'érotisme qui marquaient chacune de ses œuvres.
HENRY  SILVA

Poursuivant notre prospection cinématographique sur des sujets ou des personnages dont on ne parle pas assez, nous voici conduits à nous intéresser à la carrière d'un des plus célèbres "Bad Guys" du cinéma hollywoodien, puis italien : *HENRY SILVA*. Il a tourné dans d'innombrables productions  et, que ce soit en tant que vedette ou en simple invité, il aura su accaparer l'écran par une présence forte qui, peu à peu est devenue mythique et sa propre marque de fabrique.
Issu de l'Actor Studio, tout comme James Dean ou Paul Newman, ses origines à la  fois hispaniques et siciliennes l'ont prédisposé à apparaître pour la première fois dans un petit rôle de Mexicain dans le *"Zappata" *de'Elia Kazan auprès de Marlon Brando, lui-même à ses débuts, puis dans des rôles de bandits Mexicains (toujours!) dans lesquels il se distingue déjà comme dans *"Le trésor du pendu" *de John Sturges où il s'affiche comme un hors-la-loi aussi cruel que cynique... et heureux de l'être !
Il aurait pu en rester là mais ses relations avec l'Actor Studio lui permirent d'approcher l'acteur Peter Lawford et de se retrouver embauché dans le célèbre *"Ocean Eleven", *chapeauté par Frank Sinatra. Désormais lancé, il atteindra le sommet de sa gloire avec son rôle d'exécuteur infiltré aux Etats-Unis dans *"Johnny Cool" (La revanche du Sicilien)*, rôle qui va des lors orienter toute sa carrière future, notamment lors de son périple dans le polar italien où il fit merveille *(Quelli che Contano) *en particulier. On le verra même dans quelques polars français comme dans *"L'Insolent".*
Sa période de gloire passée, il n'en est pas moins toujours sollicité pour des rôles certes courts mais "chocs" !
C'est cette riche filmographie comptant 80 films que nous vous proposons dans le tout dernier numéro de *"Monster Bis" *qui est entèrement consacré à cet acteur hors normes.